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Lectio Divina : Quatrième dimanche de Pâques. Cycle B

on 22 Avr, 2021
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Medellín (Colombie), Sr. Ángela María Vélez Restrepo, 25 avril 2021.- Le bon Pasteur donne la vie.

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INVOCATION A L’ESPRIT SAINT

Viens Esprit Saint, remplis-nous de ta lumière.
Suscite en nous la sagesse qui nous donne le goût de ta Parole, de l’écouter, de la ressentir, de la vivre.
Donne-nous de nous retrouver, en ce temps de vie et d’espérance, de lumière et de Résurrection, avec le Bon Pasteur.
C’est Lui qui me soigne et me protège, me guide et me montre les chemins…
Il me conduit vers les verts pâturages pour que là dans la paix du silence je puisse écouter sa voix et le suivre.
Que je puisse sentir que je lui appartiens, que je suis une part importante de son troupeau.
Donne-moi la grâce de ressentir que je fais partie de son bercail, brebis à sa suite, toujours derrière le Bon Pasteur.
 

EVANGILE

Jean 10, 11-18

« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connait, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » 

LECTURE DU TEXTE DANS SON CONTEXTE 

Israël connait depuis les temps de David (du Xème avant JC) la figure du Roi Pasteur qu’il met beaucoup en valeur. A cette figure fait allusion le psaume 71 (psaume messianique), qui demande pour le roi, héritier de la couronne, la rectitude, la justice et de plus lui signale sa mission : « qu’il ait pitié du pauvre, secourt les humbles, les sauve de l’oppression et de la violence ».

Plus tard, Ezéchiel durant les temps de l’exil, à la fin du 6ème siècle, châtie les autorités d’Israël, coupables en grande partie de la « Grande tragédie », parce qu’elles ne prennent pas soin des brebis dont elles ont la charge, et il promet un Roi Pasteur : « … Je viens chercher moi-même mon troupeau pour en prendre soin » (Ez 34,11).

Lire le texte d’une manière dynamique, nous demande une attention spéciale aux verbes qui identifient le JE SUIS : Le Bon Pasteur.

Les verbes parlent d’eux-mêmes, la vie du Pasteur est la vie de ses brebis. Son troupeau est sa raison d’être, sa mission.

MEDITATION 

Le Bon Pasteur connaît en profondeur chacune de ses brebis et chacune d’elle reconnaît la voix de son Berger, parce que celui-ci lui parle souvent, il n’est pas indifférent à son passage, il lui fait ressentir qu’elle fait partie de son troupeau, il est responsable de sa vie, il les connaît et sait qu’elles le connaissent.

Cette connaissance s’établit dans les regards, dans la parole prononcée, dans la proximité permanente, dans le soin de tous leurs mouvements. Il y a entre Berger et Brebis communion d’amour, d’appartenance, d’accompagnement.

Le Bon Pasteur est doté de multiples attitudes : amabilité, patience, service, confiance, persévérance dans sa mission parce qu’il la porte attachée sur son cœur, amour parce il a su entrer dans la vie en offrant la sienne… Il ne se réserve rien parce qu’il est capable de tout lui donner… il ne s’éloigne pas parce qu’il ne connait pas de barrières… il n’est pas indifférent à ce qui pourrait arriver parce qu’il sait valoriser l’existence de chacune de ses brebis. 

Combien est-elle importante la rencontre quotidienne avec le Bon Berger, avec celui qui connaît notre histoire, nos difficultés et incertitudes, peurs et insécurités, notre manière d’être et d’exister…

Lui, ne connaît pas l’exclusion parce qu’il nous inclut toujours, nous fait sien, nous montre le chemin, nous relève des chutes, nous emmène aux pâturages de sa présence, là où la nourriture nous transforme, le repos nous rend l’espérance, et sa Parole nous laisse éprouver, qu’Il nous donnera toujours la vie et la vie en abondance.

Comme il est important de regarder le Berger, de le connaître, de le suivre, de l’écouter et de l’aimer pour apprendre de lui la mission du pasteur, du pèlerinage missionnaire de tous les jours, de la rencontre entre brebis d’un même bercail y incluant l’ouverture à la rencontre de celles qui appartiennent à d’autres enclos…

Comme il est important de nous regarder comme des brebis et de nous reconnaître comme telles. Apprendre par l’écoute qui guide et oriente, qui attire et convainc… Cette écoute qui pénètre notre être parce qu’Il le connaît et Il l’instruit en chemin… Brebis capables d’habiter le même bercail parce que nous nous sentons aimées par le même Pasteur, Celui qui donne la vie, sa propre vie, pour que tous nous soyons capables de la communiquer aux autres.

Si nous sommes bien les brebis de Jésus Bon Pasteur, nous sommes aussi par pure grâce pasteurs de la part de son troupeau, celle qu’Il nous a confiée.

Lors de la rencontre du Ressuscité avec Pierre, au bord de la mer de Galilée, avant de lui confier la charge pastorale de l’Eglise naissante, par trois fois Il lui a demandé : « M’aimes-tu ? », parce que la pastorale est une question d’amour et d’aimer plus que les autres. Nous avons la vie, le temps, pour essayer de nous identifier aux sentiments de l’Unique Pasteur et pour Lui répondre par notre pastorale. Seul le pasteur authentique ose dire : « personne ne me prends la vie, c’est moi qui la donne ». Autrement, que Dieu ne le permette pas, nous pourrions apparaître comme de simples mercenaires.

Qu’Il nous donne la grâce de « donner la vie » dans notre pèlerinage missionnaire…

PRIÉRE 

Nous sommes ici dans ton bercail, comme Eglise en pèlerinage,
Nous avons écouté ta voix, nous t’avons reconnu,
Nous ressentons ta protection, ton attention, ton amour pour chacun de nous.
Ici, nous sommes, disposés à te suivre et à apprendre de Toi
Qui te donne sans condition, qui nous aime par ta Vie
Et la donne nous faisant ressentir que nous sommes importants pour Toi.
Nous voulons toujours t’écouter, parce que nos surdités
Peuvent nous faire perdre le chemin.
Nous voulons te suivre, par ce que notre regard est posé
Sur tes pas fermes, en ta Parole vivifiante et accueillante.
Bon Pasteur, nous voulons être tes brebis,
Rester dans tes verts pâturages,
Là où ta vie pénètre notre vie
Et nous donne la sécurité quoi qu’il arrive que,
Toujours tu seras à notre côté, en nous disant,
« N’aies pas peur, je suis avec toi… »
 

CONTEMPLATION 

Donner la vie en offrant sa propre vie. Le Bon Pasteur se donne parce qu’Il aime ceux qui se donnent. Son cœur n’exclut pas, tous ont pour Lui, un lieu spécial.
Le Bon Pasteur persévère dans sa mission, il est fidèle envers les siens, connaît et motive la communion qui rend visible le troupeau qu’Il guide.
L’invitation consiste à nous demander : comment donnons-nous la vie dans le quotidien de la mission ? …
Comment affiner l’appel pour qu’en écoutant le Bon Pasteur, celui-ci se transforme en obéissance prompte et joyeuse.
 

LA LECTIO AVEC MARIE

En la Vierge Marie, Mère du Bon Pasteur, nous trouvons le meilleur modèle pour intérioriser la Lectio de ce Dimanche. Elle accueille le message de Dieu, le médite en son cœur, le fait vie en son sein. Et c’est ainsi que chaque Lectio est une petite Annonciation, un Oui continuel à la volonté de Dieu. Que notre vie imite l’écoute attentive de Notre Dame et avec Elle que nous puissions rester sur le chemin du Maître, Bon Pasteur.