Vice-province d'Afrique

Arrivée des soeurs dominicaines en terre africaine

Attentive à la voix qui l’interpelle, la Congrégation a rendu possible la présence missionnaire en Afrique grâce à son engagement à dépasser les frontières pour étendre l’oeuvre de charité de Marie Poussepin.

En effet, en 1960, le père Grimault, un Père Blanc (missionnaire d’Afrique), alors secrétaire du Cardinal Paul ZOUNGRANA, Evêque de OUAGADOUGOU, sollicite une présence missionnaire à l’hôpital Yalgdo OUEDRAOGO. Le Président de la République, Maurice YAMEOGO appuie la demande et c’est à la Province France Nord que revenait cette mission. Il s’agissait donc à la fois d’un appel de l’Eglise et d’un besoin du monde de la santé. C’est ainsi que Mère Thérèse des Anges, Supérieure Générale se rend elle-même en Haute-Volta, aujourd’hui Burkina-Faso en début 1961, ouvrant les portes de la mission à ses soeurs..

Le départ

Le 14 juin 1961, embarquées à Bordeaux sur « le Foucauld », à 18h précise, quatre braves soeurs affrontent l’inconnu, vers cette Terre Africaine qui s’ouvre à elles comme un nouveau Sainville pour répondre dans la ligne du charisme au service des malades. Ce furent les soeurs :

  • Saint Georges.
  • Marie Geneviève de la Présentation.
  • Marie William.
  • Mère Louise Marie.

Après de multiples péripéties (traversée de mer et d’air, entrecoupés de multiples escales, fatigue…) elles arrivent à l’aéroport de Ouagadougou le 26 juin à 18h et furent accueillies par les Révérends Pères Blancs, Monsieur le Directeur de l’hôpital, plusieurs médecins et des Soeurs Blanches qui les attendaient. Après installation et visite aux autorités administratives et religieuses, elles prirent possession des services de l’hôpital le 10 juillet.
En 1963 arrive soeur Michel de la Présentation, infirmière qui fut la dernière soeur Dominicaine à travailler à l’hôpital. Le contrat avec l’hôpital prendra fin le 1er mai 1976. Après 15 ans de service, les soeurs se retirent de l’hôpital et s’installent à Boassa, petit village aux environs de Ouagadougou, où elles prennent en charge le dispensaire public, le CREN (Centre de Réhabilitation d’Education Nutritionnelle) et la maternité.

Après soeur Michel, arrivèrent quelques jours plus tard, soeurs : Hélène de la Présentation et Marie Cécile qui ont pris en charge l’Ecole de Tangzugu, un quartier de Ouagadougou. En 1969, le Cardinal Paul ZOUNGRANA, prend la décision de remettre à l’Etat les écoles de l’Enseignement Privé Catholique dont l’Eglise ne peut plus assumer la charge. Cette décision mit fin aux activités de l’Ecole Tangzugu, rendant alors les soeurs disponibles pour une autre mission. Elles prennent la charge d’un foyer d’étudiantes avec l’accueil des soeurs missionnaires. Ce fut la naissance de la communauté des Lauriers avec soeur Marie Cécile et soeur Marie Geneviève

Les demandes se multiplient de 1970 à 1989

Le 27 août 1970, les soeurs répondent à la demande du Cardinal ZOUNGRANA et de la Paroisse de Pô et ouvrent une communauté dans cette ville en vue de la catéchèse et de la promotion féminine. Sollicitées par les Salésiens, la Province d’Espagne répond le 21 novembre1987 pour une tâche éducative et la mission paroissiale à Korhogo, Côte d’Ivoire. Octobre 1988, elle répond à la demande du diocèse de Maroua-Mokolo au nord Cameroun en envoyant des soeurs pour trois communautés. En 1989, ouverture d’une communauté à Tougouri dans le diocèse de Kaya pour la prise en charge d’un dépôt pharmaceutique et d’un CREN ; une soeur enseigne le français à l’école des catéchistes.

Les premières soeurs africaines

En 1980, Monseigneur ZOUNGRANA accepte que la Congrégation reçoive des jeunes filles pour la formation en vue de la vie religieuse. C’est ainsi qu’en 1982, le 14 octobre, les deux premières jeunes filles Burkinabès, Cécile SAWADOGO et Madeleine ZOUNGRANA sont admises à commencer leur postulat à Boassa. Le 1er mai 1984, elles entrent au noviciat avec pour maîtresse soeur Anne Marie ENDERLIN nouvellement arrivée au Burkina. Deux années plus tard, en 1986, elles font leur première profession le 11 mai à l’Eglise paroissiale Saint Pierre de Gounghuin en présence de soeur Inès Mercédès, Prieure Générale, de soeur Catherine de la Présentation, Conseillère Générale et de soeur Bernard de l’Immaculée, alors Supérieure Provinciale de la France Nord.

L’Afrique, région de la province France depuis 1992 est érigée en vice province d’Afrique

Vu l’évolution de cette présence, les exigences des différents contextes, le nombre croissant des vocations, le Gouvernement Général a mené une large réflexion afin de donner à cet ensemble de communautés les moyens indispensables pour atteindre progressivement leur autonomie et leur propre physionomie. Le 15 août 1992, la Vice Province d’Afrique est érigée avec la nomination de sa première Vice Provinciale en la personne de soeur Carmel del Pilar.

La vice province change de visage

A sa création, la Vice Province était divisée en région : La région Burkina Faso- Côte d’Ivoire et la région Cameroun - Tchad. A partir du 14 octobre 2001, les régions sont supprimées et le siège de la Vice Province devint Ouagadougou. Dès lors, la Congrégation grandit en Afrique. Ses nouvelles fondations de ces dernières années : Toécé, dans le diocèse de Manga (1997), Niakara en Côte d’Ivoire (1997), Titao, dans le diocèse de Ouahigouya (2004), Bagré dans le diocèse de Tenkodogo (2011), témoignent de l’expansion missionnaire et sont une preuve de l’enracinement du charisme dans le continent Africain.

África 1

Aujourd’hui, la Vice province compte 114 soeurs, réparties dans 18 communautés, avec 10 soeurs en mission hors de l’Afrique. Notre jeune structure poursuit avec abnégation l’oeuvre de charité essentiellement dans le domaine la pastorale paroissiale (dans toutes les paroisses où nous sommes), de la santé, de l’éducation et la promotion féminine.

Santé

Dispensaire Saint Martin de Porès à Tougouri

Dispensaire et maternité saint Martin de Pores à Tougouri, diocèse de Kaya et à Tiébélé, diocèse de Manga

Promotion féminine

Centre ménager Marie Poussepin de Pô.
Centre ménager Marie Poussepin de Boassa.
Centre ménager de Tougouri.
Centre ménager Marie Poussepin à Moundou au Tchad.

 

África 2Education

Collège Marie POUSSEPIN de Lougsi

  • Ecole maternelle Marie POUSSEPIN de Dassasgho, archidiocèse de Ouagadougou.
  • Ecole maternelle Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de Bagré, diocèse de Tenkodogo.
  • Ecole primaire Marie Poussepin de Dassasgho.
  • Lycée Marie POUSSEPIN de Lougsi.
  • Lycée Marie POUSSEPIN de Dassasgho.

 

Défis

  • Faire de la pastorale vocationnelle l’affaire de toutes.
  • Formation religieuse et professionnelle solide, dans plusieurs domaines, de toutes les soeurs selon les possibilités de chacune et des besoins de la Vice Province.
  • Une étude de lieu pour que nos oeuvres soient plus rentables.

Projets

  • Cheminer pour être une province.
  • Développement et création des oeuvres en vue d’une auto prise en charge.

África 2019

Télécharger bulletin en PDF